vendredi 10 août 2018

Chronique : Les soeurs Carmines tome 1, Le complot des corbeaux, Ariel Holzl



Auteur : Ariel Holzl
Titre : Les soeurs Carmines, tome 1 - Le complot des corbeaux

Edition : Naos
Jeunesse

Ma note : 18/20




Cela fait quelques temps que j'entends parler des Soeurs Carmines, de l'ambiance incroyable de la trilogie d'Ariel Holzl... Et j'avais envie de découvrir à mon tour l'univers complètement décalé de Merryvère, Tristabelle et Dolorine. Je n'en avais pas eu l'occasion, jusqu'à ce que, durant mes vacances, je m'aventure dans une librairie au hasard de mes visites dans de petits villages du sud.

Plus que tout, c'est une phrase de la quatrième de couverture qui m'a convaincue de me lancer et de lire le premier tome : Le complot des corbeaux. 


Merryvère Carmine est une monte-en-l'air, un oiseau de nuit qui court les toits et cambriole les manoirs pour gagner sa vie et celles de ses soeurs, Dolorine et Tristabelle. Orphelines sans le sou, les trois jeunes filles tentent de survivre à Grisaille, une sinistre cité gothique où les moeurs sont plus que douteuses. On s'y trucide allègrement, surtout à l'heure du thé, et huit familles d'aristocrates aux dons surnaturels conspirent pour le trône.Après un vol désastreux, Merry se retrouve mêlée à l'un de leurs complots. Désormais traquées par des nécromants, des vampires, des savants fous et autres assassins masqués, les Carmines vont devoir redoubler d'efforts pour s'en tirer vivantes...« Une fantasy urbaine mordante et décalée, à l'univers proche de Tim Burton. »


Tim Burton. Il n'en fallait pas plus pour me lancer directement dans cette lecture.



L'histoire passionnante des Sœurs Carmines démarre très rapidement et les actions s’enchaînent sans cesse, du début à la fin, sans interruption (c'est ce que je préfère dans les livres jeunesse, il y a toujours de l'action !). Tout nous tombe dessus d'un seul coup, comme sur les personnages et j'ai trouvé intéressant de subir toute l'action en même temps que Merryvère, l'héroïne de ce tome.

Parlons de Merryvère d'ailleurs. C'est ce qui fait le charme de ce livre pour moi : les personnages et leurs caractères. J'ai littéralement a-do-ré Dolorine, la petite dernière de la fratrie, avec son innocence teintée de maturité toute naïve et enfantine, j'ai rêvé avec Merryvère, l'aventurière préoccupée et peu sure d'elle-même. J'ai grincé des dents face à Tristabelle, mais elle donne tellement de relief à sa petite famille et à l'univers bâti par Ariel Holzl que je lui pardonne très volontiers.

Même si j'ai adoré cette histoire de bout en bout, j'ai trouvé difficile le passage d'action-introduction au déroulement de l'intrigue à proprement parlé. Je crois que c'est le seul reproche que j'aurais à formuler à propos de cette lecture (il faut véritablement suivre avec attention le fil de l'histoire dès les premières pages, ce qui gâche un peu le plaisir de l’immersion dans l'univers de Grisaille...).

Cet ouvrage est inclassable à mes yeux. Humour, absurde, horreur, incrédulité... Tout y est et s'y mélange avec un naturel déconcertant qui déstabilise d'autant plus le lecteur que les personnages semblent habitués à vivre avec de telles énormités.

Bref, un excellent moment, avec des rires, de l'angoisse, des petits moments de tristesse et d'appréhension au rythme de la vie des personnages et de l'avancement de l'histoire... Que demander de plus en tant que lecteur ?

J'ai véritablement hâte de pouvoir connaître la suite des aventures des Sœurs Carmines...