Auteur : Anna GAVALDA
Titre : Ensemble, c'est tout
Edition : A vue d'oeil
Fiction - Romance
Ma note : 13/20
Ce livre, je ne l’aurais
jamais lu de moi-même. La couverture ne me tentait pas, mais alors pas du tout.
Je ne saurais trop dire pourquoi, mais c’est comme ça. Malgré tout, on me l’a
vivement conseillé. Et comme ce n’était pas la première fois que l’on me mettait
un Anna Gavalda entre les mains, je me suis dit « cette fois, c’est
parti ». Et c’est ainsi que je me suis lancé dans la lecture de Ensemble, c’est tout.
Désolée pour les curieux, pas de résumé pour cet ouvrage (sur mon édition tout du moins).
À vrai dire, je suis
passé pas plusieurs états d’esprits très différents, positifs et négatifs au
cours de cette lecture. Tout d’abord, j’ai été agréablement surprise par la vie
de Paulette et de son petit-fils. Par Camille aussi. Des personnages torturés.
Et puis cet aspect dramatique m’a très vite énervé : les personnages se
complaisaient beaucoup trop à mon goût dans leur malheur, sans chercher à s’en
sortir véritablement. J’avais l’impression qu’ils cherchaient à susciter de la
pitié, et je déteste véritablement ça.
Pendant une ou deux
centaines de pages, l’histoire a traîné en longueur, rien ne bougeait, tout
stagnait : c’était deux pas en arrière pour un pas en avant. À ce
moment-là, j’ai failli reposer cet ouvrage. Mais je me suis accrochée, parce
que mine de rien, l’auteure ne divulgue pas grand-chose des personnages…
Jusqu’aux grandes révélations. Alors qu’il n’y a pratiquement pas de dialogue
dans les deux premières parties du livre, on se retrouve soudain avec
d’immenses tirades qui nous révèlent toute la vie des personnages.
Je ne sais pas quoi en
penser. J’étais satisfaite d’avoir enfin le fin mot de l’histoire, ça oui. Mais
c’était… Un peu trop facile. Faire durer, faire attendre, et tout lâcher d’un
coup comme ça, sans véritable raison, dans un dialogue presque à sens unique…
J’ai été déçue par cet aspect-là également.
Et puis… J’aimerai être
plus positive. Mais cette lecture a été vraiment laborieuse. On est retourné
dans une séquence de narration très lente juste après, où les personnages se
sont d nouveaux mis à se complaire dans leurs problèmes, dans les non-dits,
dans leurs erreurs sans chercher à y faire face ou à trouver une solution. Et
c’est dommage parce qu’il y avait enfin un rythme dans cette histoire !
Et on conclue avec une
fin un peu deus ex machina…
Je trouve ça vraiment
dommage que l’histoire traine autant, que de longs silences narratifs
deviennent soudains de longs dialogues infinis avant de se changer de nouveau
en longues périodes de narration. J’ai refermé ce livre avec la sensation
d’avoir tourné en rond, tant au niveau de l’histoire que du mode d’écriture
choisie par l’auteure. Lecture laborieuse et pourtant touchante : le
personnage de Paulette en particulier, criant de réalisme, m’a émue aux larmes.