lundi 9 juillet 2018

Chronique : Le passage de la nuit, Haruki Murakami


Auteur : Haruki MURAKAMI
Titre : Le passage de la nuit

Edition : 10/18
Fiction

Ma note : 14/20



J’aime la prose de Haruki Murakami. Ce n’est pas nouveau et je n’ai pas pu résister à me procurer un autre de ses ouvrages lorsque je suis passée à côté dans ma librairie, attirée par les couleurs vives de la couverture. Le petit nombre de pages que comporte ce livre m’a encouragé à le lire immédiatement – dès le chemin du retour – et même si, en général, je préfère lire de longs romans, où l’auteur prend le temps de poser un cadre dans lequel ses personnages évolueront, je ne regrette absolument pas la lecture de cet ouvrage de Murakami.

Pour les curieux, voici la quatrième de couverture : 
« Que se passe-t-il après les douze coups de minuit ? Mari rencontre un musicien dans un bar, sa sœur partage à son insu le sommeil d'un inconnu... Pour les âmes solitaires d'une ville assoupie, les expériences se succèdent, entre fantasmagorie et réalité. Le lecteur, voyeur protégé par l'obscurité, palpe les rêves inquiétants des acteurs de la nuit. »


J’ai retrouvé avec plaisir le style si particulier de Murakami au travers de ce petit volume qui relate l’histoire d’une jeune fille, qui traine seule dans un café au beau milieu de la nuit. Par-dessus ce cadre familier, connu, l’auteur instaure son univers fait de magie, d’onirisme et de merveilles effrayantes.

On suit donc le récit de cette jeune fille qui, peu à peu, nous mène au problème de sa sœur, étrange, atteinte d’une maladie que personne ne comprend. Parallèlement, on suit la sœur en question dans sa propre réalité, dans le piège qui la maintient loin de sa famille qui s’inquiète pour elle. Sans réellement nous offrir le fin mot de l’histoire, l’auteur maintient tout au long de son texte le mystère de ces deux sœurs que nous apprenons peu à peu à connaître à travers leurs interactions avec des personnages extérieurs.

J’ai été gardée en haleine jusqu’à la dernière page sans parvenir à véritablement assouvir ma curiosité. Je me pose, aujourd’hui encore, de très nombreuses questions sur les personnages construits par Murakami. Des questions auxquelles je ne pense pas avoir un jour de réponse, mais c’est cette marge d’incertitude qui fait tout le charme de l’écriture de Murakami.

C’était une lecture agréable, sereine, intéressante et perturbante dans sa façon de traiter le réel et l’imaginaire.