jeudi 21 juin 2018

Chronique : Orgueil et préjugés, Jane Austen



Auteur : Jane AUSTEN
Titre : Orgueil et préjugés

Edition : 10/18
Romance - Fiction

Ma note : 16/20



Les Jane Austen font pour moi parti de cette catégorie de livres que je sais que je lirais un jour, mais je ne sais pas quand. Pour Orgueil et préjugés, le moment idéal m’est apparu sous la forme d’une couverture qui m’a énormément plu. Même si je ne juge pas un livre à sa couverture, j’y suis sensible. Et celle de cet ouvrage (une réédition) m’a particulièrement attiré. Et c’est ainsi que j’en suis venue à sauter le pas et à lire ce livre qui est, mine de rien, considéré comme un classique incontournable en matière de romance.

Quatrième de couverture pour ceux qui seraient curieux et auraient envie de la lire... :
« Pour les Anglaises du XIXe siècle, hors du mariage, point de salut ! Romanesques en diable, les démêlés de la caustique Elizabeth Bennett et du vaniteux Mr Darcy n'ont pas pris une ride ! Mais, il faut parfois savoir renoncer à son orgueil. Et accepter la tombée des masques pour voir clair dans la nuit. Un classique universel, drôle et émouvant. »


Dans un premier temps, j’ai été agréablement surprise par le contenu du texte : des détails sur la vie de tous les jours, sur les mœurs de l’époque… Tout cela à beaucoup plu à l’historienne que je suis, toujours plus avide de petits détails qui peuvent faire la différence. Et je dois reconnaître que cette particularité de la prose de Jane Austen m’a réjouie tout au long de l’œuvre. Un style constant et régulier, qui devient peu à peu familier et qui nous permet de nous immerger dans le contexte de l’histoire, comme si nous y étions aux cotés des personnages.

Ensuite… Passé les cinquante premières pages, j’ai déchanté. L’histoire n’avançait pas, j’avais l’impression que le personnage principal stagnait, n’évoluait pas, faisait deux pas en arrière pour un en avant. Jusqu’à la moitié du livre, j’ai eu du mal à continuer, je dois bien le reconnaître. Les situations duraient, s’éternisaient, les tableaux défilaient avec une lenteur qui me décourageait peu à peu.

Et puis je dois l’avouer, Mr Darcy, que j’avais apprécié dès les premières lignes, commençait à m’énerver. Déjà parce qu’à ce moment de l’histoire, il n'appairait presque plus (méchant, méchant Darcy, revient !) mais aussi et surtout parce qu’il manquait cruellement de fermeté à mes yeux. Alors que depuis le début il était apparu comme un homme droit, sûr de lui et qui était prêt à s’assumer, voilà que tout un coup, il semble douter de tout, ne plus rien oser. Bref, c’était une intense déception.

Et puis coup de théâtre. Il est vrai que j’aurais dû m’y attendre : un livre ennuyeux ne peut pas être considéré comme un classique indémodable, surtout s’il s’agit d’une romance. Dans la deuxième moitié de l’histoire, tout s’enchaine à une vitesse effroyable, les personnages qui s’étaient emplis de doutes et d’incertitudes retrouvent la force d’être eux-mêmes, pour mon plus grand plaisir (et pour celui de tous ceux qui ont succombé au charme de Mr Darcy !).

Bref, au final, je suis passé par tous les états au cours de cette lecture. Mais je ne la regrette absolument pas, au contraire ! En dépit du cap difficile à passer, j’ai vraiment passé un très bon moment.